Nous n'acceptons pas les démissions ! | Saïx, 358/2 Days
Publié Dimanche 06 Décembre 2009 par Keiro Midori dans la catégorie test
Il y a des jeux condamnés à rester dans l’oubli. Il faut dire que la Game Boy n’est pas la console de prédilection pour rester dans les annales. Si elle est d’un point de vue historique la console portable la plus vendue, ses faibles capacités ne lui permettait pas d’afficher à nos yeux des jeux de qualité, et ce malgré la forte popularité de la console. Le phénomène cusual de la Wii n’est donc pas nouveau chez la firme Nintendo, et il n’y eut guère qu’eux pour exploiter correctement leur console portable ; citer Pokémon et Kirby devrait suffire à vous convaincre. C’est sûr qu’à coté des géants Mario et Zelda, tout fait pale figure, même lorsqu’on porte le nom prestigieux de Mickey Mouse. Le plombier moustachu avait déjà commencé à lui piquer la place d’icône préférée des jeunes, et notre souris fluette ne savait plus que faire pour assouvir son autorité. C’est donc sur son propre terrain qu’il défia Mario et Cie. Comme je le suppose, vous ne connaissez pas ce jeu, preuve ultime de son échec. Mais ce n’est pourtant pas un jeu dénué d’intérêt, et c’est ce que va prouver cet article.
Note : Cette version des faits pourrait comporter des erreurs tant cette sombre histoire de licence est confuse…
En 1989, Kemco sort sur la Famicom le jeu Roger Rabbit, tiré du film éponyme. Mais quelque temps plus tard, Capcom obtint les droits Disney, et Kemco pour contre-attaquer
sur le même terrain se rabattit sur un autre héros de cartoon, Bugs Bunny qui était graphiquement proche de l’ancien personnage, et le jeu d’être renommé The Bugs Bunny’s Crazy Castle. Le jeu resta donc à l’identique, avec simplement les personnages de Warner Bros. remplaçant les fouines poursuivant le lapin timbré par Vil Coyote, Sam le Pirate et compagnie. L’année suivante, la firme adapta le jeu sur la fameuse Game Boy d’abord aux USA puis au Japon. Si la version américaine met de nouveau les Looney Toons en vedette, la version japonaise se voit quand à elle gratifié de la célèbre souris aux oreilles rondes, Kemco ayant entre temps récupéré les droits. L’unique raison de ce changement semble être une question de popularité puisque en 1991, Kemco récidive et améliore son concept dans une suite exclusive à la monochromatique de Nintendo, sobrement intitulée Mickey Mouse II au Japon, The Bugs Bunny’s Crazy Castle 2 aux USA… et Mickey Mouse tout court en Europe, raccourcie du "2", vu que nous autres pauvres européens n’avons pas eut le privilège de jouer au premier opus, que se soit avec les personnages Disney ou Warner (prenez un aspro…).
Le principe du jeu est on ne peut plus basique : le joueur incarnant Mickey devra récupérer 8 clés (tiens tiens…) disséminées dans le niveau ou derrières des portes, afin d’ouvrir l’ultime porte scellée menant à la salle supérieure. De nombreux ennemis tirés de tout l’univers Disney (des sbires de Maléfiques, Pat Hibulaire, Stromboli de Pinnochio, des Cartes Soldats d’Alice au Pays des Merveilles ou encore des gardes vautours de Robin des Bois) vous barreront le chemin, et il faudra bien les connaître pour anticiper leurs mouvements : certains peuvent emprunter les escaliers et les tuyaux et d’autres non ; il faudra adapter votre stratégie en conséquence. Mais l’esquive ne sera pas votre seule solution : des bombes et des flèches disposés dans le niveau vont aideront à éliminer la racaille, mais leur nombre limité à chaque salle et il faudra être judicieux. Le scénario ? Le voici : La pauvre Minnie s’est fait mousenappée par un vilain sorcier pas bô ; et notre valeureux héros/rongeur/castra/inconscient (rayer les mention inutile), n’écoutant que son courage, va délivrer sa dulcinée retenue prisonnière dans le plus haute salle de la plus haute tour du donjon de l’affreux susnommé. Vous l’aurez compris, on est loin du Da Vinci Code… Mais vous vous en doutez aussi, ce n’est pas ça qui en fait un bon ou un mauvais jeu.
Le soft peut de prime abord impressionner par sa plastique digne des meilleurs jeux de la monochromatique console : les environnements sont plutôt variés et offre des décors assez détaillés et peu redondants (même si les chartes graphique de certains niveaux sont beaucoup plus utilisées que d’autres, comme le type "caveau"). Le jeu est néanmoins grandement pénalisé par son animation des plus simpliste (2 sprites pour les ennemis, à peine plus pour le héros) avec un temps de latence entre deux pas assez conséquent, ce qui rend les déplacement adverses encore plus imprévisibles et qui fait quand même laguer le jeu lorsque le nombre d’objets est trop important. Mais ces mêmes sprites sont assez gros et détaillés pour les apprécier. Les musiques sont quand à elles joliment orchestrées mais assez peu variées et répétitives, sans cependant être terriblement désagréables ; on ne peut pas en dire autant des bruitages qui sont "minimum syndical" et vite oubliés (ou pas car ils restent dans le tête à force, et pas pour notre plaisir).
Les premiers temps de jeu peuvent être assez déconcertants pour les petits serial-gamers que nous sommes (si, si, avouez-le !) ; les commandes sont on ne peut plus basique : gauche-droite pour avancer, haut-bas pour utiliser une porte ou un éventuel escalier et A pour utiliser un objet d’attaques, les autres (marteau casse-murailles et pioche grimpe-obstacles) s’appliquant automatiquement. Mickey est donc dans l’impossiblité de sauter ! Il tombe misérablement (mais toujours droit comme un I, voir plus haut pour l’animation) sans pouvoir bouger en l’air, quitte à tomber sur le premier ennemi venu sans pouvoir rien faire. Cette configuration de mouvements pour le moins limité pourra rebuter les joueur d’aujourd’hui n’ayant jamais pratiqué le retrogaming, les autres y trouveront une maniabilité, un gameplay des plus efficaces mais certes un peu raide.
La durée de vie, sans être exceptionnelle, est largement suffisante pour nous faire tenir plusieurs jours dessus (en tenant en compte le fait que vous n’y passiez pas 6 heures d’affilées). Sa faible difficulté ne rend pas le premiers niveaux palpitants mais cela s’améliore au fur et à mesure, et l’expérience acquise au fur et à mesure vous aidera à finir les derniers niveaux qui sont à eux seul un jeu pour gamers avertis. Vous démarrez avec 5 vies et en gagnez une à chaque étage réussi, et un niveau retors aura vite fait d’amoindrir votre réserve. Le jeu fonctionne avec un système de mots de passe indispensables pour réussir le jeu tant le tache est de longue haleine. Ceux-ci sont des mots anglais de quatre lettres ; les plus impatients d’entre vous pourront toujours en tenter au pif (je vous ai par ailleurs fait un "cadeau" !).
Le jeu était loin de manquer d’arguments pour être un hit, mais il fût noyé dans la masse, sur une console peu reconnue (au niveau qualité, j’entends). Il reste parmi nous comme une sorte de privilège, une époque bénie ou Mickey Mouse touchait tous les domaines et les transformaient en or. Ceux qui ont connu cette époque savent qu’il était le maître incontesté sur toute les machines, de la Megadrive à la Super Nintendo et dont je m’épancherais dessus par la suite. Nous avons donc entre les mains un jeu d’une durée de vie admirable aux graphismes et musiques qui le sont tout autant et à la jouabilité sans failles. On peux le considérer comme un second couteau, loin derrière les inébranlables mascotte aux chapeaux vert et rouge, mais pourtant tellement sympathique.
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Je n'ai pas jouer au jeux mais si j'avais encore le
support portable nécéssaire, je crois que
j'y jouerais rien que pour le fun =D
Merci pour ce test ^^
Le support du jeu n'est plus dans le commerce, alors il n'y a plus de question de légalité. On peut en faire ce qu'on veut
Cette histoire d'effacer la rom dans les 24 heures et fausse. C'est juste des bêtises pour justifier le piratage. Mais bon. Le jeu est suffisamment vieux. Il est quasi tombé dans le domaine public.
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J'ai essayé de comprendre l'histoire du développement de ce(s) jeu(x) et je voulais dire que Hugo sur la Game Boy premier du nom en 'monochrome' reprend aussi la base de ce jeu apparemment.
Il s'en ai passé des choses autour de ce jeu en peu de temps...C'est vraiment du recyclage de jeu vidéo!
'Il y a des jeux condamnés à rester dans l’oubli. Il faut dire que la Game Boy n’est pas la console de prédilection pour rester dans les annales'
Personnellement je trouve toujours du charme aux jeux Game Boy malgré ses faibles performance à l'heure d'aujourd'hui (2018). Je trouve qu'il fallait être ingénieux pour que des personnages s'affichent, s'animent et prennent forme dans cette poignée de pixels que pouvait affiché cette console portable en noir et blanc ou plutôt; noir et verdâtre, en 4 couleurs. Et question musique elle pouvait bien s'en sortir si le compositeur derrière était bon. D'ailleurs les sons de la 1ere Game Boy sont je pense encore utiliser par certains compositeurs de musiques électronique.